792 Le vent tourne les pagesde mon carnet abandonnéet déclame mes versaux quatre coins du ciel. Les virgules deviennentdes pauses dans son souffle,les points d’exclamationdes rafales soudaines. Il écorche mes métaphoressur les rochers de la falaise,mélange mes rimesavec l’odeur du large. Parfois, la nuit,je l’entends chuchotermes mots perdusdans les branches du peuplieret je reconnaismon propre cœuramplifié par l’horizon.