9 Pour tous les enfants de la pierre,Pour tous les martyrs,Endormis dans les cimetières;Pour tous ceux dont la voix qui grondeDemeure plus forteQue tous les canons qui tonnent:Pour la postérité,Flambeau des rêves à venir,Le cœur meurtriEt la plume pleine de promesses,Partout, dans toutes les langues,Sur les murs, sur les portes,Sur les livres, sur les cahiers,Sur les vestiges des temps reculés,Sur chaque page d’histoire sacrée,J’écrirais si je le pouvaisUn long poème, une épopée.Et avec des mots rares,Chargés de souvenirs,A travers les sentiers d’une gloireQui tarde à venir.Si je le pouvais, j’écriraisSur toi, ô terre des martyrs!Dans toutes les langues du monde,Des poèmes sans finContre l’oubli, contre la mort.